Philosophie de l’environnement et milieux urbains

L’urbanisation planétaire à l’oeuvre transforme profondément les relations des hommes avec la nature : elle en vient à environner l’environnement, avec ses autoroutes, ses centres commerciaux, son habitat épars, ses parcs de loisirs, ses stations de sports d’hiver et ses marinas de bord de mer... Bien sûr, il reste des forêts, de hautes montagnes, des parcs naturels, des champs cultivés, mais ces espaces ne sont guère épargnés, puisqu’ils sont devenus des destinations touristiques, des enjeux fonciers, des dépendances urbaines et parfois des décharges... Qu’appelle-t-on " environnement " à l’heure de l’urbanisation généralisée ? Les urbains y trouvent-ils les éléments constitutifs d’un " mi-lieu " habitable ? Répondre à ces questions cruciales nécessite de mobiliser des savoirs et des pratiques professionnelles divers. D’où cet ouvrage polyphonique, réunissant des auteurs d’horizons différents, tous convaincus que l’urbanisation n’est pas en soi à diaboliser mais à penser à partir d’une philosophie de l’environnement renouvelée. Celle-ci doit questionner toutes les " perturbations " que cette urbanisation sans précédent provoque et reconsidérer certains de ses outils. La constitution de plusieurs " milieux urbains " bouscule les anciennes relations ville/campagne et humain/nature et impose un " arrêt " sur la philosophie de l’environnement afin, à la fois, d’en prendre la mesure et de l’analyser.

Contributions de : Hicham-Stéphane AFEISSA, Nathalie BLANC, Xavier BONNAUD, Dominique BOURG, Constance HEAU, Éric-Daniel LACOMBE, Guillaume FABUREL, Isabelle LAUDIER, Théodora MANOLA, Thierry PAQUOT, Joëlle SALOMON-CALVIN, Chris YOUNÈS.