La résilience urbaine

Le mercredi 5 octobre 2016 à 14h30 aura lieu la soutenance de la thèse de doctorat en architecture de Marco Stathopoulos, intitulée :

La résilience urbaine : art de la crise et architectures pirates

Elle se tiendra dans les locaux des laboratoires de recherche de l’ENSA Paris-La-Villette, Salle 1, 118-130 avenue Jean-Jaurès, 75019 Paris.

Le jury sera composé de :

Chris Younès, Docteur et HDR en philosophie, professeur émérite à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris la Villette et professeur à l’École Spéciale d’Architecture, Directrice de thèse ; Thierry Paquot, Docteur et HDR en philosophie, professeur émérite de l’Upec, Codirecteur de thèse ; Xavier Bonnaud, Docteur et HDR en urbanisme (Institut d’Urbanisme de Paris) et professeur à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris la Villette ; Olivier Soubeyran, Docteur et HDR en géographie, Professeur à l’IGA, Université Grenoble Alpes ; David Vanderburgh, Professeur de projet, théorie et histoire de l’architecture, Faculté d’architecture, d’ingénierie architecturale, d’urbanisme (LOCI), Université catholique de Louvain (UCL).

Résumé de la thèse :

Le concept de résilience a été adopté dans le langage et les pratiques de l’urbanisation planétaire croissante, dont le modèle dominant est la planification. La théorie de la résilience est cependant critiquée, notamment pour sa difficulté à mener à des résultats prévisibles, ou pour sa récupération par les approches les plus néolibérales de cette planification. Cette thèse veut montrer qu’elle peut aussi être un point de départ pour questionner le modèle dominant et ouvrir à d’autres manières d’appréhender, théoriser et concevoir l’urbain. Elle développe comment la théorie de la résilience urbaine peut se fonder sur un cadre conceptuel spécifique, dont les critères permettent notamment d’orienter des choix lors d’une mise en projet. La recherche débute avec le corpus qui s’est structuré en écologie, qui a ouvert à une théorie de la résilience dans l’urbain, et en développe les singularités. Étant donné que le modèle dominant entretient un brouillage des repères, elle emprunte une méthode d’analyse métaphorique, transportant donc la théorisation en dehors des cadres de celui-ci. Elle propose pour cela un concept, celui de « piraterie urbaine », comme art de la mise en projet de la résilience. La métaphore de la piraterie est construite autour de son sens étymologique, de ses archétypes, et de son histoire. À travers elle, sont notamment théorisés les sujets suivants : les conditions de la résilience et leurs aspects qualitatifs ; le rapport à la forme architecturale, au temps et au lieu d’un urbain conçu selon ses critères ; sa symbolique et son décalage vis-à-vis du modèle dominant ; sa dimension politique, dialogique, expérimentale et incrémentale ; les repères et seuils orientant des choix architecturaux et urbains.