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mardi 11 juin 2019
Douzième séance de l’atelier « Des pratiques existantes aux politiques de transition : circulations et ambiguïtés » du cycle « Pratiques sociales et politiques de transition » par les réseaux ACDD et ReHaL en partenariat avec l’Unité Mixte de Recherche ART-Dev le 11 juin 2019.
"Dans le domaine de la fabrication de la ville et l’aménagement des territoires, le développement durable est apparu aux acteurs professionnels comme un « nouveau paradigme de la conception urbanistique, architecturale et constructive » (Biau et Tapie, 2009, p. 175), qui impose une éthique de l’intérêt général et des principes (transversalité, intégration, intérêt général) à traduire dans les pratiques professionnelles. La première opérationnalisation de la ville durable dans les années 1990-2000, marquée par des postures hétérogènes et critiques des professionnels de la conception (Grudet, 2012), a maintenu les ambiguïtés et contradictions originelles du développement durable (Theys et Emelianoff, 2001). D’un côté, la notion est partiellement normalisée, d’abord réduite à des dispositifs technico-normatifs puis à un système performantiel, par exemple au traitement des problématiques environnementales à l’échelle du bâti ; de l’autre, elle entretient un horizon idéal de singularité des contextes locaux, notamment d’articulation des intérêts, rationalités et savoirs de chaque territoire (RAMAU, Debizet et Godier, 2015). Le travail de traduction, de diffusion et de légitimation opéré par l’ingénierie concourt à l’appropriation de la durabilité. La singularisation des contextes pourrait constituer une stratégie qui vise à démultiplier la demande d’ingénierie tout en limitant les résistances à la normalisation performantielle."
OBJET
"Cette réévaluation des enjeux transforme-t-elle la façon dont les ingénieries se représentent et opérationnalisent la notion de transition, par rapport à celle de développement durable ? La transition dépasse-t-elle l’apparent paradoxe normalisation performantielle / singularisation contextuelle que creusait l’opérationnalisation de la durabilité ? Pourquoi l’ingénierie ouvre-t-elle de nouveaux champs, alors même que son champ d’excellence, notamment sur les questions d’efficacité énergétique des infra et superstructures, est loin d’être traité et épuisé ? L’essor supposé de l’ingénierie processuelle s’opère-t-il au détriment de l’ingénierie performantielle ou en est-il au contraire le fer de lance trans-professionnel ?
Deux séries de questions entremêlées peuvent alors être précisées :
PROGRAMME
Matinée (9h30-12h30)
Après-midi (13h45-17h)
INFORMATIONS PRATIQUES
Date : 11 juin 2019 de 9h30 à 17h
Lieu : Amphi 5, ENSA Paris-La Villette, 144 rue de Flandres, 75 019 Paris
Entrée libre sans inscription
Voir en ligne : la présentation de l’événement sur le site du réseau ACDD