"Cette thèse cherche à explorer les régimes de patrimonialisation des patrimoines, ou encore de patrimonialité des patrimoines, à partir des dynamiques sociales d’identification, de reconnaissance et de mise en valeur des objets dits « patrimoines ». Pour autant, s’opère une interprétation communicationnelle envisageant la compréhension d’une productivité discursive de la valeur patrimoniale. En d’autres termes, nous nous intéressons à la construction du sens patrimonial à partir du discours social."
"Ce travail s’efforce alors à décrire la patrimonialisation comme un mouvement qui se transforme et s’actualise à partir du discours des différents acteurs impliqués : détenteurs, amateurs, praticiens, associatifs, chercheurs, institutionnels, entre autres. C’est pourquoi nous considérons le discours depuis sa force illocutoire, ce qui nous permet de l’identifier comme une action qui vise « faire-faire » (Austin, [1962] 1970) ou encore « faire agir ». À cet égard, nous avons élaboré un dispositif méthodologique d’écriture webdocumentaire dans la finalité d’analyser sémio-pragmatiquement les différents discours collectés et provoqués lors des nos observations. Pour lors, notre dispositif méthodologique d’écriture webdocumentaire nous autorise la manipulation d’un ensemble de documents hétérogènes, c’est-à-dire l’organisation et la mise en forme, dans l’objectif d’exposer les possibles agencements d’acteurs et l’engendrement d’actions et de sens patrimoniaux. De cette manipulation, considérée comme l’« écriture intermédiaire » (Achard, 1994) de notre recherche, se manifeste peu à peu une conception « rhizomatique » (Deleuze et Guattari, 1980) de la patrimonialisation, où les acteurs sont tout à la fois agis et agissants de ce mouvement en perpétuelle transformation. L’idée d’un « Rhizome » des rhizomes patrimoniaux évolue durant les chapitres de ce mémoire de thèse nous révélant un mouvement patrimonial qui agence les acteurs et engendre les sens. Tel mouvement rhizomatique est notamment producteur de réflexions sur le passé « qui emprunte des signifiés au présent et ouvre les chemins pour le futur » (Mattos et Abreu, 2005)."
SOMMAIRE
Première partie : Une approche épistémologique de la patrimonalisation
- Chapitre 1 : De Patrimoine à la patrimonialisation des patrimoines
- Chapitre 2 : Une méthodologie composée
- Chapitre 3 : L’enquête en perspective : une description ethnographique des terrains de recherche
Deuxième partie : Agencements et engendrements des "rhizomes"
- Chapitre 4 : Un "événement-déclencheur" de l’analyse rhizomatique : l’observation de la Neuvième session du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel - UNESCO
- Chapitre 5 : Localiser pour globaliser ; globaliser pour localiser : les politiques patrimoniales d’un "rhizome" national agencé aux "rhizomes" internationaux
Troisième partie : Faire agir le "Rhizome patrimonial"
- Chapitre 6 : Laisser parler les acteurs de leurs propres sens patrimoniaux
- Chapitre 7 : La patrimonalisation tel un mouvement de réflexivité déterritorialisé
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